Après un long suspense météo, c'est finalement le week-end dernier qu'a eu lieu le raid hivernal à travers le Cézallier auquel je m'étais inscrit via l'association Atlas Aventure, dont Steph et moi sommes adhérents.
Pour ceux qui ne situeraient pas bien le Cézallier (quelle honte !), il s'agit d'un vaste ensemble de hauts plateaux volcaniques, faisant la jonction entre les Monts Dore au nord (dont le Puy de Sancy), et les Monts du Cantal au sud (dont le Puy Mary). Le tout se situe à des altitudes comprises entre 1100 et 1551m (point culminant : le Signal du Luguet). En été, cet ensemble se présente sous la forme de grands espaces de pelouses et prairies d'estives, ponctuées ça et là de tourbières ou de forêt d'épicéas plantées au cours de la 2nde moitié du 20ème siècle. Mais en hiver, ce paysage désert délaisse le vert pour prendre une toute autre couleur et une toute autre ambiance !
C'est donc au milieux de ces paysages, un peu magiques il faut le dire, que j'ai passé 3 jours en rando-raquette et en autonomie avec mes 5 compagnons de route.
Les préparatifs du départ la veille : aurais-je assez chaud ? (on dort sous tente) et surtout aurais-je assez à manger ?
Départ du stade de Besse-en-Chandesse et chargement de nos "mules" : des pulkas, pour ceux qui s'interrogent sur la nature de ces étranges luges...
Rapidement, la civilisation perd du terrain, au profit des grands espaces...
Le groupe progresse, jusqu'à une tourbière lovée au milieu des épicéas, où nous décidons d'installer notre premier bivouac.
Après une nuit que je qualifierai de fraîche, réveil au petit matin dans un paysage givré.
La brume se dissipe, laissant apparaître peu à peu des panoramas exceptionnels.
Le soleil ne nous quittera plus jusqu'à son coucher, nous offrant ainsi un bivouac presque douillet !
Nous le retrouvons le lendemain dès l'aurore, pour une dernière journée tout aussi magnifique, avec les Monts du Cantal en ligne de mire.
Nous perdons en altitude, et en épaisseur de neige, jusqu'à finalement stopper notre progression non loin d'Allanches, et aux portes des gorges de l'Alagnon, parvenus au terme de notre périple.
Les seuls obstacles que nous aurons rencontrés tout au long de cette aventure auront finalement été les (nombreuses) clotures, obligeant à un exercice particulier : le porté de pulka !!